Le carménère est la vedette du terroir

Le Chili viticole se divise en six régions situées au centre du pays : Aconcagua, Casablanca, Maipo, Rappel, Maule et Bio-Bio. Les premières vignes y ont été plantées par les conquistadores au 16e siècle, d’abord pour produire des vins de messe, puis tranquillement, afin de combler les besoins de la table. Il en est allé ainsi jusqu’au 19e siècle, où des producteurs plus inspirés que d’autres ont tiré avantage de la crise du phylloxéra pour tirer de leurs vignes miraculeusement préservées des vins d’imitation bordelaise très prisés. Enfin, dans les années 1980, le Chili s’est mis à produire des vins propres à secouer les œnophiles les plus sélectifs : aujourd’hui, il compte parmi les cinq plus importants pays exportateurs de vins du monde.

Le Chili, baigné par l’océan Pacifique, jouit étonnamment d’un climat méditerranéen (étés chauds et secs, hivers doux et humides) grâce notamment aux sommets de la cordillère des Andes ainsi qu’au courant marin froid de Humboldt qui remonte la côte. Les vignes, chauffées par un soleil généreux le jour, au frais à la nuit tombée, s’enracinent dans un sol composé d’argile, de pierres et de cailloux roulés. 

 

Vallée de Cachapoal

Située entre les villes de San Fernando et Santiago, cette sous-région tire son nom de la rivière Cachapoal qui serpente dans la vallée, ce qui n’empêche pas l’irrigation au goutte-à-goutte dans les vignes soumises à des conditions arides. Néanmoins, la vallée jouit d’une grande amplitude thermique et d’un parfait équilibre soleil estival et pluie hivernale qui sont les conditions gagnantes pour la production de vins rouges mémorables. Le carménère, un cépage français qu’on croyait anéanti par le phylloxéra, ressuscité au Chili, est la vedette du terroir.